Une alimentation équilibrée à longueur d’année, ennemie du trop, trop copieux, trop salé, trop gras, trop sucré, est la plus propice au maintien d’une forme physique optimale.
Et il n’y a pas de recettes miracle d’avant course, ça se saurait depuis longtemps !
Cela dit, constituer des réserves de « carburant » via un régime privilégiant les sucres lents surtout dans la dernière semaine avant la course reste une évidente nécessité. Modération cependant lors de la traditionnelle pasta party de la veille, plus festive que diététique, surtout sur les ultras.
Il faut savoir que lors d’un effort prolongé de marche ou de course, notre organisme modifie un peu son fonctionnement, et qu’en particulier il va privilégier la circulation sanguine des membres inférieurs au détriment des organes en charge de la digestion. Ces derniers irrigués seulement à 50%
au bout de quelques heures d’effort et ballotés par le mouvement permanent vont voir leurs performances diminuer d’autant. Selon la sensibilité de chacun, cela peut se traduire par une lenteur inhabituelle de la digestion, y compris de l’absorption de l’eau, et au final par un dérèglement de l’ensemble gastro-intestinal, responsable d’environ la moitié des abandons.
Pour ceux qui se savent sujets à ce type de troubles, il convient d ‘éviter les aliments à haute teneur en fibres (fruits et légumes verts ou fermentés) et les dérivés des laitages dans les 48h précédant la course. Certains pourront prendre éventuellement juste avant le départ et pendant la course des produits préventifs type Smecta.
Pendant la course, il est impératif de s’hydrater souvent et en petite quantité, une pleine bouche d’eau toutes les 10 à 15 mn est l’idéal. Il en va de même pour la nourriture, un gel ou une barre pour 80 Kcalories toutes les heures est suffisant, et surtout un peu de salé de temps en temps pour éviter l’écœurement du tout sucre. Sur les longues distances, ne pas hésiter à emporter des petits sandwichs et privilégier le salé et le consistant aux ravitaillements, s’il y a de la soupe, c’est le top. Plus vous consommez des aliments que votre système digestif connaît, mieux vous vous portez.
Enfin, quelle que soit l’alimentation de course choisie, hydratation et alimentation doivent se faire en continu et en douceur, car le système digestif fait sa course lui aussi, et il ne peut assimiler que 500 à 800 ml par heure, donc pas de gavage qui risquerait de tout bloquer !